Les Fiancés de la Forêt - Livre-CD

22,00 €
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Livre-CD du conteur Rémy Boussengui, illustré par Sophie Auvin

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Un conte tout public recueilli par Rémy Boussengui au cours de veillées dans son village du sud du Gabon. 

Dinzune, admirée aussi bien par les humains que par les bêtes, est d’une beauté exceptionnelle...
Décidée à se trouver un mari, elle s’oppose à son père et n’en fera qu’à sa tête.

Elle recevra la visite de nombreux prétendants, sans grandes qualités, à l’exception de Mejiène, fils des panthères, qui périra pourtant en voulant satisfaire un caprice de Dinzune enceinte...

On peut compter sur Rémy Boussengui et son engagement, sa voix multicolore, ses talents de musicien pour nous conduire sur les sentiers de cette nouvelle aventure...

Livre + CD (durée 46min), dès 7 ans
Les Editions du Jardin des Mots, Collection "Les Savoureux", 2010
ISBN : 978-2-9528176-7-7 | 62 pages + CD

 

Plus d'infos sur Rémy Boussengui, l'artiste : www.lessinguliers.fr

Plus d'infos sur Rémy Boussengui, le formateur : www.atelierahistoires.fr

 


Pour feuilleter quelques pages, cliquez ci-dessous

Les Fiancés de le Forêt


Critiques élogieuses de l'ouvrage ...


Ce conte est issu d’un collectage effectué à Mouila, dans le sud du Gabon. Il met en scène une jeune fille, Dizune, d’une beauté exceptionnelle qui attire aussi bien les animaux que les hommes. Elle a aussi beaucoup de caractère puisqu’elle ne tient aucun compte des souhaits et volontés de son père qui ne désire pas la marier ; en effet, elle va successivement rencontrer plusieurs prétendants qui, pour la séduire, vont tous commettre une erreur, quitte à en perdre la vie.... 
Le CD est indissociable de l’album : c’est le meilleur vecteur de la transmission de ce conte oral. Il correspond au spectacle que présente Rémy Boussengui dans le cadre de l’agence Les Singulier(s). Il comprend 5 plages, correspondant aux 5 épisodes du conte, ce qui permet une fragmentation de l’écoute de ce conte long pour les enfants les plus jeunes (5-6 ans), et une réécoute des épisodes les plus riches (le 1er et le dernier). Il s’ouvre sur des cris d’animaux, sur les paroles rituelles qui instituent le dialogue avec les participants. Le conteur donne vie au conte tant dans les parties narratives que dans l’interprétation des différents personnages. Sa tessiture vocale est très ample. Trois instruments traditionnels les accompagnent, ceux que représente l’album : isanza, ndungu, mungongo (arc musical, arc en bouche). 
Les illustrations elles aussi restituent bien la culture gabonaise tout en étant sobres et simples (stylisées, d’inspiration cubiste). 
La véritable leçon du conte, à résonance étiologique, est finalement la nécessité pour les humains et les animaux de rester à la place attribuée par la nature : la transgression des interdits entraîne le malheur.


Association Croqu'Livre - Centre régional de ressources en littérature jeunesse, Besançon



Il a d’abord été chanteur avant de conter : Rémy Boussengui, né au Gabon, en France depuis quasiment quarante ans, a gardé, dans ses récits, le rythme de l’écho, le détachement, la profondeur gutturale de la voix de l’Afrique occidentale.(...)

Rémy Boussengui a longuement travaillé sur le sujet, la mise en page, l’histoire ayant été mise en couleur par une graphiste, Sophie Auvin, dont les images discrètes ouvrent encore l’imaginaire. Car l’histoire, issue des veillées de villages auxquelles Rémy, petit, participait, et d’un collectage réalisé à Mouila, dans le sud Gabon, est assez fantastique : Dinzune, la fille aînée de Tate Nzambi, chasseur très renommé, le plus respecté du village, est d’une beauté exceptionnelle mais elle n’écoute pas son père. Elle tient tant à se fiancer et à se marier, qu’elle « use » un certain  nombre de compagnons.
Animaux, humains, qui ont tous des défauts faisant échouer leur union. Une pléiade de fiancés tous croqués avec saveur par Rémy Boussengui, qui alterne tout autant l’humeur que la  gouaille, et enchaîne les épisodes à tiroirs, glisse des petites leçons de vie et des chants et proverbes gabonais…On se retrouve bien vite assis sur la place d’un village, autour d’un feu, la nuit tombant, à surveiller furtivement le passage de tous ces personnages dans un décor naturel. «On a voulu garder l’idée que les histoires sont immenses et ne méritent pas d’être enfermées», souligne André Schann, responsable de la structure. Le conteur lui-même s’est pris au jeu : il a admis que « ça permet de porter encore plus loin la parole ».
Une parole qui persiste longtemps après que la dernière page a été refermée.

« LE PAYS » 24/04/11 - Karine Frelin : Livre jeunesse


 

C’est à un double voyage qu’invite cet album raffiné au format carré, donnant à lire et à entendre la parole de ce grand conteur qu’est Rémy Boussengui. L’histoire a été collectée dans le sud du Gabon, son pays d’origine.

« Singani kogho » lance-t-il pour s’assurer que les oreilles sont bien ouvertes ; « Yéno » lui répond-on. Le conte alors peut commencer : Dinzune enchante par sa beauté les humains tout comme les animaux. Fille d’un chasseur respecté et réputé, elle n’a de cesse de braver les interdits de son père autant que de vouloir prendre mari : le premier se révèle un assassin, le second un impotent, les suivants un oiseau voleur, puis un humain trop timide ; quant au dernier, Meghyène-Fils-des-Panthères, il meurt d’avoir imprudemment répondu à une envie de viande fraîche exprimée par sa femme enceinte… « Chacun à sa place » pourrait être la morale, tandis que, dans sa sagesse, le conteur qui en connaît un brin sur la nature humaine ponctue ça et là sa narration par un optimiste « que cette leçon nous serve pour demain ; de toute façon, nous sommes toujours en train de nous construire. »

Le texte, dans sa partie narrative comme dans les dialogues et les incantations intégrant largement l’expression en langue bantoue, joue des gras, des couleurs, de la différenciation des caractères et des corps, dans une mise en pages élégante que ponctuent ou ornent, en petites vignettes ou en pleine page, les illustrations de Sophie Auvin. Graphiques et gracieuses, avec leurs couleurs sourdes ou plus acidulées, elles imposent leur caractère symbolique. Si cette mise en pages offre un bel écrin au texte (ne le met-elle pas aussi un peu à distance ?), c’est l’enregistrement CD qui lui donne pleinement vie. La verve du narrateur, sa voix puissante, enveloppante ou haut perchée, rompue aux différentes tessitures, jouent des répétitions, changements de rythme, interpellations et répétitions... tandis que le chant à une ou plusieurs voix et les instruments traditionnels s’entrelacent au récit. Le conte, plein de rebondissements et de saveur, se clôt par un genre de bacchanale animalière et prend alors un tour étiologique, tandis qu’il n’est pas sûr que la belle Dinzune ait renoncé à n’en faire qu’à sa tête… Un grand plaisir d’écoute. Ce conte est aussi proposé en spectacle (diffusion Les Singulier(s)).
ML

Coup de coeur de la revue "Takam Tikou", la revue en ligne du livre et de la lecture des enfants et des jeunes pour la zone "Afrique - Monde arabe - Caraïbe - Océan Indien"

Centre National de la Littérature pour la Jeunesse, La Joie par les livres, Bibliothèque Nationale de France